Arnaud et Thierry au Trail de Faverges

Parti dés potron minet histoire d'être à 6h30 à la remise des dossards (contrairement à Thierry qui est plutôt du genre départ tombé du lit il me faut mon petit temps histoire de me mettre dans l'ambiance, de m'étirer, me préparer) j'ai eu le bonheur de longer le lac d'Annecy sans personne sur la route (plutôt rare). L'accueil est tip top et le Tshirt super (en plus d'être naturel ce qui n'est pas pour me déplaire, 100% laine merinos, pas d'odeur après 3 sorties longues, testé et approuvé). Comme d'habitude (après la CCC 2010 et les 3 heures de bouchon) je m'installe au milieu du peloton. Je croise Thierry mais à deux minutes du départ il fallait qu'il remplisse encore ses gourdes. Le temps de le retrouver je suis sardinisé dans la foule des coureurs prêts à en découdre. Si ça joue comme sur la TGV il me reprendra dans l'ultime descente (certes abordée avec les ongles mal préparés en sang et une semaine après un périple de 12heures pour gravir le Mont-Blanc par les 3 monts mais quand même, il est rapide le bougre). 5 minutes de retard les chronométreurs étant perdus on ne sais où (un peu tôt pour l'apéro). Le temps est au beau fixe, ni trop chaud ni trop froid, la pluie abondante des jours précédents nous promet de beaux numéros d'équilibriste. Je pars tranquille l'objectif étant de terminer. Comme chaque année, après une préparation de 6 semaines qui n'aura pas suffi à éliminer le gras hivernal, je me sens pour ce premier départ lourd, pas en forme, dans le flou. Je sais que mon pic de forme arrive plutôt fin août mais j'ai toujours du mal à accepter la forme qui ne revient pas assez vite. Le parcours en tout cas est superbe, petits sentiers ludiques, forêts moussues alternant avec point de vue superbes (une magnifique vue du lac au sommet de la Sambuy notamment). La terre a la bonne idée d'être majoritairement collante (les dieux sont avec nous) évitant trop de glissades ou sur place épuisants (il y en avait quand même un petit peu histoire de jouer près des ravins). Finalement, au bout d'une heure, le diesel se met en route et je me sens plutôt bien, je cours toutes les parties possibles. Au seul ravito (à peu près au milieu) super ambiance avec percussionnistes fous pour nous accueillir. Avec un seul ravito il faut penser à s'alimenter et boire sous peine de crampes (qui ne seront jamais loin toute la deuxième partie). Après une dernière descente holliday on ice (comme par hasard la dernière quand on est bien cuit et où le moindre écart est susceptible de mettre au supplice nos petits muscles pas encore affutés), une petite entorse sur les derniers mètres de chemin (petit rappel du corps histoire que je n'oublie pas de me reposer quelques jours avant de reprendre l'entrainement pour le Verbier Saint-Bernard) et deux derniers kil interminables sous le cagnard et le goudron enfin l'arrivée. 6h20 au compteur et un moral retrouvé, mon record sur distance et dénivelé équivalant pulvérisé de 27 minutes le tout avec deux trois kilos de trop et une préparation encore balbutiante. Je retrouve Thierry arrivé dans la foulée et nous profitons du magnifique pic-nic (diots crozets) installé à l'extérieur dans une ambiance des plus champêtres. Même conclusion pour tous les deux, presque trois fois plus de distance et de déniv dans un mois, faut y croire. En tout cas Trail sympa dans une bonne ambiance à conseiller en début de saison pour se refaire un peu les pattes.

 Arnaud